dimanche 29 avril 2012

Sujets du 29 avril 2012


Proverbe/citation du jour
«L'on n'estime guère dans les autres que les qualités que l'on croit posséder soi-même.» -La Mennais (Félicité de)


 
Patrick Bourgeois, Le Soleil, Patrice Laroche

Une coopérative d'exploitation pétrolière en Gaspésie?
Quand ils ne militent pas pour une interdiction totale d'exploitation d'une ressource spécifique, divers militants nationalistes, parmi eux des gens comme Patrick Bourgeois, du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), de même que de nombreux artistes et Québec Solidaire, souhaitent empêcher le «pillage de ressources naturelles de notre territoire par des compagnies étrangères» en demandant leur nationalisation.

Ces gens ne veulent pas qu'une compagnie privée ou une multinationale profite de nos ressources collectives pour s'enrichir? C'est leur droit de crier haut et fort leur opposition, et ce droit, supporteur de la libre entreprise, du capitalisme et de la liberté d'expression que je suis, je le respecte, même si je suis totalement opposé à ces gens, et bien qu'il me semble de plus en plus évident que dans les milieux «gauchistes» et nationalistes québécois, la liberté d'expression ne semble exister que lorsque l'on pense comme eux, sinon nous ne sommes rien d'autre que des déchets ou des adeptes de la radio-poubelle qui ne mériterait que de passer au feu, mais enfin....

Y aurait-il possibilité de trouver un terrain d'entente qui permettrait à la fois à des libertariens comme moi et des souverainistes étatistes radicaux comme Patrick Bourgeois de trouver un terrain d'entente pour exploiter nos ressources naturelles en permettant aux Québécois d'en tirer une juste part? Je crois que oui!

Mis à part la nationalisation, d'autres modèles, bien plus près des gens, demeurent possibles. Et si par exemple, via un modèle coopératif, similaire à Desjardins, on offrait aux Gaspésiens et autres habitants du Québec la possibilité d'investir une part sociale et de tirer profit de l'extraction de pétrole, de gaz, ou même d'alumine du sous-sol? Idem en ce qui concerne l'éolien, l'uranium ou les diamants ailleurs au Québec?

Les activistes opposés au développement de notre sous-sol consacrent beaucoup d'énergie à se plaindre de l'influence étrangère sur notre économie, mais que font-ils pour créer EUX-MÊMES des entreprises d'ici pour exploiter ces ressources et encourager les «locaux» à prendre part à de tels projets? S'ils se retrouvaient demain matin à la tête de compagnies ou de coopératives affectées au développement de ces mêmes ressources, est-ce que leur attitude serait différente selon vous?





Le «Lady Be Good », bombardier fantôme du désert
En lisant un livre relatant diverses histoires de survie en milieu hostile, alors que j'étais encore étudiant en secondaire II, en 1984-1985, deux récits ont retenu mon attention plus que tous les autres. D'abord celui de deux militaires japonais, le soldat Bunzō Minagawa et le sergent Tadashi Itō, qui ont survécu dans la jungle de Guam de 1944 à mai 1960 (un sujet auquel je pourrais fort bien m'attarder un jour), mais aussi celui de l'équipage du «Lady Be Good», un avion disparu durant la Seconde Guerre mondiale.

Le Lady Be Good était un bombardier B-24 de l'Armée américaine (à cette époque la U.S. Air Force n'avait pas encore été créée). Lors d'une sortie de bombardement sur Naples, en Italie, le 4 avril 1943, l'aéronef et son équipage de neuf hommes ne sont pas revenus à la base de Soluch, en Lybie, d'où ils avaient décollé. On a alors cru que l'avion avait été touché par les tirs antiaériens et s'était écrasé en Méditerranée, mais la vérité était toute autre. Il aura fallu plus de 15 ans avant que l'on puisse savoir ce qui s'est alors vraiment passé.

En mai 1958, alors qu'ils effectuaient une mission de reconnaissance aérienne, des employés de la compagnie britannique Darcy Oil ont aperçu un avion écrasé sur un plaine désertique, à 440 milles au sud de Soluch. L'année suivante, au mois de mars, une équipe terrestre de la compagnie s'est rendue sur le site pour visiter l'appareil. Il s'agissait du Lady Be Good.

On a découvert alors que l'appareil avait glissé sur une distance approximative de 700 verges avant de se briser en deux. Par les dommages aux hélices, on a pu conclure que les moteurs 1, 2 et 3 étaient arrêtés au moment du crash. L'avion avait été évacué par son équipage avant de s'écraser, les «mae west » (ceintures de sauvetages) étant absentes.

L'avion était encore en bon état malgré le crash. Un de visiteurs a pu tirer avec une mitrailleuse de calibre .50 en appuyant simplement sur la gachette, et un appareil radio de l'avion écrasé a été transféré sur un C-47 pour remplacer un émetteur-récepteur brisé et a pu être utilisé sans problème.

Que c'était-il donc passé? Qu'était-il advenu de l'équipage du Lady Be Good?



Une photo des membres d'équipage du Lady Be Good. Dans l'ordre, de gauche à droite :
Le premier lieutenant William J. Hatton, pilote, Whitestone, New York
Le second lieutenant Robert F. Toner, copilote, North Attelboro, Massachusetts
Le second lieutenant Dp Hays, navigateur, Lee's Summit Missouri
Le second lieutenant John S. Woravka, bombardier, Cleveland, Ohio
Le sergent technique Harold J. Ripslinger, ingénieur de vol, Saginaw, Michigan
Le sergent technique Robert E. LaMotte, opérateur radio, Lake Linden, Michigan
Le sergent Guy E. Shelley, mitrailleur/Assistant ingénieur de vol, New Cumberland, Pennsylvania
Le sergent Vernon L. Moore, mitrailleur/Assistant opérateur radio, New Boston, Ohio
Le sergent Samuel R. Adams, mitrailleur, Eureka, Illinois

De mai à août 1959, la recherche des membres d'équipage s'est poursuivie. On a pu alors retrouver diverses pièces d'équipement, certaines positionnées en forme de flèches pour indiquer la route suivie par ces hommes, vers le Nord, mais encore aucune trace de ceux-ci.

Le 11 février 1960, lors d'une mission d'exploration pétrolière plus au nord des lieux de recherche, on a découvert les corps de cinq des neufs membres de l'équipage : les lieutenants Hatton, Toner et Hays, de même que les sergents Adams et LaMotte. Parmi les objets récupérés figurait un journal tenu par le lieutenant Robert Toner, dont les entrées s'étalent du 5 au 12 avril 1943.

On a pu alors apprendre que l'équipage a sauté de l'appareil à 2h du matin le 5 avril 1943, qu'un des membres de l'équipage, Woravka. n'a pas rejoint les huit autres. Ils étaient situé à 85 milles au nord de l'épave, dans le désert, et avaient cessé leur marche, épuisés, pour mourir à cet endroit. Les huit hommes ont couvert cette distance avec une moitié de gourde d'eau, dans un désert où la température atteint 130 degrés Fahrenheit le midi.

Des experts en survie du désert ont estimé que les trois hommes restants ont pu couvrir tout au plus 25 à 30 milles tout au plus avant de succomber eux aussi. Après avoir ramené les corps des cinq hommes, les recherches se sont poursuivies.

Le 12 mai 1960, on a retrouvé le corps d'un autre membres de l'équipage, Shelley, 21 milles plus au nord.

Finalement, le 17 mai suivant, un dernier corps a été retrouvé 26 milles plus loin, celui du sergent Ripslinger.

À la fin du mois de mai suivant, les recherches ont pris fin, suite à des recherches sur une surface de plus de 6300 milles carrés. Deux des hommes étaient encore manquant.

Le corps du lieutenant Woravka a été découvert en août 1960, 12 milles au nord-est de l'épave du Lady Be Good. Son parachute ne s'était pas ouvert et il est mort sur le coup, le 5 avril. Ce manque de son parachute a peut-être fait de lui le membre le plus chanceux de l'équipage de l'avion maudit.

Le seul membre d'équipage dont on n'a pas découvert le corps est le sergent Vernon.

Le Lady Be Good a été ensuite visité par plusieurs personnes au cours des années, certaines de ses pièces étant récupérées pour des musées, et d'autres par des «collectionneurs». Le gouvernement lybien a récupéré ce qu'il restait de l'épave en 1994 pour transférer le tout sur une base militaire.














Les restes du Lady Be Good à Tobrouk

Selon les notes des membres d'équipage retrouvées lors des fouilles, on a pu conclure qu'ils se croyaient encore au-dessus de la Méditerranée lorsqu'ils ont sauté de l'avion, et à une distance bien moindre que les 440 milles à l'intérieur des terres, en plein désert, après s'être regroupés au sol pour marcher vers le Nord.

On a retrouvé dans l'épave du Lady Be Good de l'eau, un thermos de café encore plein et un appareil radio en état de marche. Si les malheureux, au lieu d'aller vers le nord sur des dizaines de milles, avaient plutôt essayé de le faire vers le sud sur une distance d'à peine 10, ils auraient trouvé les moyens pour être sauvés, mais le destin en a décidé autrement.

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