mercredi 21 mars 2012

Sujets du 21 mars 2012

Proverbe/citation du jour

«C'est Dieu qui a créé le monde, mais c'est le Diable qui le fait vivre.» -Bernard (Paul, dit Tristan)


La radio traditionnelle est-elle morte au Québec?

Pourquoi le monde radiophonique va-t-il si mal au Québec en 2012? L'achat récent d'Astral par Bell m'amène à m'interroger sur ce sujet une fois encore ce matin.

Il n'y a pas de cela si longtemps encore, la radio était le moyen le plus rapide et le plus efficace pour les gens d'obtenir des informations où qu'ils se trouvaient, que ce soit en voiture, au bureau, en camping dans un milieu isolé ou simplement pendant une marche à l'extérieur. Tout ce qu'il suffisait de faire, c'était d'appuyer sur un bouton, de régler la fréquence et d'ouvrir le volume.

Pour les équipes des stations et des réseaux, fournir l'information était aussi plus facile que pour une équipe de télévision. Un reporter pouvait se rendre sur place et par voie audio il pouvait communiquer des informations aux auditeurs, ce qui était beaucoup moins compliqué que d'envoyer sur place un équipe de télévision.

Avec le temps, la technologie aidant, tout a changé.

Le premier changement profond a été lorsque des réseaux médiatiques se sont mis à acheter des stations situées dans les régions. D'un format de nouvelles locales, nous sommes lentement passés vers des bulletins d'informations uniformisés diffusés dans les grands centres, avec comme résultats des nouvelles comme les conditions du trafic sur le pont Champlain et la météo à Montréal pour les habitants de Marsoui ou New Richmond! Pas très utile quand on planifie un voyage de pêche le matin!!!

Et que dire du contenu général? On laisse de moins en moins de liberté aux intervenants pour émettre des critiques à l'endroit des autorités politiques. Le moindre commentaire discordant, même s'il n'est pas du tout diffamatoire, engendre des risques de poursuites de la part d'élus qui, au lieu d'assumer leurs responsabilités et de faire face à une saine critique, préfèrent utiliser des moyens de pressions comme la menace du recours aux tribunaux pour étouffer le « danger ».

La radio ne peut même plus espérer s'assurer une place en donnant des informations comme la météo, le trafic et les conditions routières : on peut obtenir toutes ces informations rapidement grâce à un téléphone cellulaire donnant directement accès à Internet.

La musique maintenant? Les quotas musicaux imposés en terme de musique francophone font fuir les auditeurs, et ce de plus en plus. Au début des années 1980, quand on voulait choisir soi-même sa musique, il fallait disposer d'un Walkman, de cassettes audios et d'une bonne provision de batteries AA. De nos jours, un lecteur mp3 peut fonctionner à partir d'une minuscule batterie AAA et contenir des centaines de chansons. On peut aisément comprendre pourquoi beaucoup de gens préfèrent écouter leur musique à partir d'un petit lecteur ou de leur téléphone cellulaire en pouvant choisir les groupes qu'ils entendent, des groupes chantant dans toutes les langues, au lieu d'écouter de la musique francophone imposée par la loi, une musique qu'ils n'ont pas envie d'entendre.

Aussi, pour ce qui est des stations de radio traditionnelles, qu'elles soient régionales ou diffusant sur un plus grand territoire, leur survie passe selon moi par leur contenu. En offrant une programmation spécialisée basée sur le modèle du « Talk Radio » et en étant plus interactives avec leur auditoire, les petites stations peuvent très bien tirer leur épingle du jeu. Une petite station située en Gaspésie, si elle offre un contenu intéressant, peut désormais faire sa marque face à des concurrents plus importants situés dans un grand centre. Je peux vous le dire parce que des entrevues que j'ai réalisées à partir de Sainte-Anne-des-Monts, disponibles en format audio via Internet, et des billets comme celui que vous lisez présentement, accessibles via un site Web, sont consultés par des gens habitant loin de la Gaspésie.

Toutefois, quand je me lève le matin et que j'écoute ce que l'on nous offre sur la bande FM ici en région, je crois qu'il y a beaucoup de travail à faire dans le domaine, et la volonté de changement ne semble pas du tout y être. Le genre de commentaire banal émis par un animateur formé rapidement dans un collège spécialisé, qui n'est souvent ni plus ni moins que du copié-collé d'un communiqué émis par un organisme, ou bien le résumé d'un article de presse disponible sur Internet depuis parfois quelques jours, un résumé lu par un animateur qui bafouille, ne m'incite pas à l'écoute de plusieurs stations, d'autant plus que le choix musical est très répétitif et la couverture de nouvelles locales et régionale d'une pauvreté navrante.

La radio traditionnelle est-elle chose du passé? Si oui, peut-elle renaître de ses cendres ou du moins s'adapter afin de nous offrir un modèle plus intéressant pour attirer un plus grand auditoire? Quel est l'avenir de la radio conséquemment? Les nouvelles stations basées sur Internet ou disponibles via satellite, offrant une programmation spécialisée et accessible partout sur le globe, peuvent prendre le relais. Somme toute, la radio n'est pas morte, mais elle doit s'adapter à de profonds changements.


Raymond Bachand, crédit : Agence QMI


Le budget provincial 2012-2013, un « budget pour bâtir le Québec »?

Le ministre Raymond Bachand a présenté hier le budget provincial 2012-2013. Que faut-il en penser?

J'en retiens comme points positifs certaines mesures, comme des crédits d'impôts supplémentaires pour l'achat de matériel destiné aux soins des personnes âgées, dont le nombre va aller en s'accroissant d'ici 2031, ou un régime d'épargne-retraite volontaire qui sera offert entre autres aux travailleurs de petites entreprises.

Par contre, il me semble que nous avons encore devant nous une preuve de plus qu'alors que nous fonçons vers un mur à toute vitesse, nos dirigeants ferment les yeux et se refusent à appliquer le remède de cheval nécessaire pour pallier à la situation.

D'abord, nous sommes encore déficitaires de 10 milliards de dollars par année. On a beau nous parler de déficit zéro à chaque année, mais c'est toujours ou presque la même chose : nous nous enfonçons encore davantage dans les dettes, et encore, nous ne pouvons en apercevoir qu'une partie, parce que les chiffres qu'on nous présente sont maquillés ou ne donnent pas un portrait juste de la réalité.

Le ministre Bachand a bien beau dire que malgré tout, le Québec est un des meilleurs endroits au monde en terme de qualité de vie, oui, mais à quel prix?

Je pense ce matin aux contribuables, qui seront de moins en moins nombreux avec le vieillissement de la population, des gens qui voient souvent plus de 50% de leurs revenus quitter leur portefeuille avant même qu'ils ne puissent les toucher...

Je pense aux coûts que représentent notre lourd État, contrôlé par des syndicats qui font la pluie et le beau temps sans avoir à répondre des conséquences de leurs actes à qui que ce soit...

Je pense aussi aux gens qui doivent attendre durant des heures dans les hôpitaux avant d'avoir accès à un médecin, aux médicaments qui coûtent de plus en plus cher et qui en plus sont parfois donnés à outrance alors que cela ne serait pas nécessaire...

Je pense à nos routes, couvertes de nids de poules ou grugées par les vagues le long du littoral gaspésien, à des viaducs qui risquent de nous tomber sur la tête...

Je pense à un système d'éducation mal géré où les fonctionnaires et des professeurs syndiqués passent en priorité sur les jeunes...

Le pire est que le budget Bachand est probablement le moins pire du pire auquel on peut avoir droit en ce moment. Je ne crois franchement pas que le PQ et encore moins Québec Solidaire pourraient faire mieux. Ces deux partis, encore plus sociaux-démocrates que le PLQ, nous endetteraient plus encore, en nous promettant de « prendre de l'argent aux riches » pour payer pour nous, alors qu'en bout de lignes nous aurions de toute manière à payer la facture ou la refiler à ceux qui vont nous suivre, tou cela en creusant toujours plus dans nos poches...

Le Québec est-il un endroit aussi beau que l'on voudrait nous le faire croire?

1 commentaire:

  1. Une des raisons pourquoi je n'écoute plus la radio? Le musique que j'aime n'est pas celle qui joue. Avec les quotas obligatoires de musique francophone, on nous repasse toujours la même musique plate à longueur de journée. Moi Ariane Moffat j'en ait rien à foutre. J'écoute du Hard Rock, du Funk, du Métal (Rammstein) Et ça ne joue pas à la radio. Avec les MP3, c'est si simple d'écouter des centaines d'heures de musique à notre goût que la radio reste à off.

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