mardi 14 février 2012

Sujets du 14 février 2012

Proverbe/citation du jour

«La nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter d'avantage et parler moins.» -Zénon d'Elée

Une loi contre l'intimidation ne changera rien

Le gouvernement Charest a annoncé dimanche des mesures supplémentaires afin de contrer l'intimidation en milieu scolaire. Ces mesures s'adressent aux jeunes, à leurs parents et aux intervenants dans le domaine de l'éducation. Le gouvernement, par cette annonce, reconduit et bonifie le Plan d'action pour prévenir et traiter la violence à l'école, qui a été lancé en 2008.

Jean Charest a déclaré que son gouvernement veut envoyer un message clair à ce sujet : « La stratégie se décline en quatre actions : mobiliser, communiquer, légiférer et agir. Elle s'articule autour du thème L'intimidation, c'est fini. Moi, j'agis. et fait appel non seulement à la mobilisation des élèves, de leurs parents et du personnel scolaire, mais aussi à celle de tous les Québécoises et Québécois. L'intimidation nous concerne toutes et tous. »

Un projet de loi, impliquant l'obligation d'intervenir en cas d'intimidation ou de violence, sera déposé à l'Assemblée nationale. On prévoit aussi une campagne nationale d'information, échelonnée sur une durée de trois ans, qui visera les jeunes et abordera les thèmes de la cyberintimidation et de la violence. Des messages publicitaires sur le sujet seront diffusées à la télévision et sur Internet.

Est-ce que l'injection de sommes supplémentaires et la création de nouvelles lois peut vraiment amener la résolution d'un tel problème? À quoi bon obliger les gens à intervenir en cas d'intimidation ou de violence alors que les mesures en place pour sévir contre les agresseurs sont d'une efficacité douteuse?

J'ai l'impression que tout cela est comparable au fait de donner de l'alcool à un alcoolique en espérant qu'il va cesser de boire : nous alimentons un système qui a déjà prouvé son inefficacité et nous venons compliquer davantage la situation en déresponsabilisant davantage les premières personnes concernées : LES PARENTS!

L'éducation commence à la maison, vous ne l'apprenez certainement pas en lisant ce billet. Vous voulez savoir pourquoi ça va mal dans nos écoles? Les enseignants, la direction et les autres intervenants n'ont que des pouvoir très limités pour agir, et en plus de cela, ils n'ont même pas le support des parents dans une multitude de cas. C'est à la maison, avant même d'aller à l'école, que les enfants doivent apprendre ce qu'est le respect et la politesse!

Il faut aussi se dire que de l'intimidation, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, et pas seulement à l'école. Dans un billet antérieur (http://pabeaulieu.blogspot.com/2012/01/sujets-du-17-janvier-2012.html) je vous ai d'ailleurs présenté des statistiques sur le sujet. Je ne crois pas que nous devons demeurer les bras croisés face à la problématique, mais il faut être réaliste et se dire qu'il y en aura toujours, quelles que soient nos actions.

Il n'y a pas si longtemps que ça au Québec, quand un jeune faisait un mauvais coup à l'école, il se retrouvait avec ses parents et le personnel de l'école sur le dos. De nos jours, beaucoup trop de parents, au lieu de tenir leurs culottes, prennent le parti de leur jeune et s'attaquent aux autorités de l'école pour montrer à leur enfants qu'ils sont de son bord! Pendant ce temps, la sanction suprême dont peut user l'école est une suspension de cinq jours...

Je suis d'avis que nous consacrons trop de temps et d'énergie à des cas problèmes dans nos écoles, et ce au détriment de la grande majorité de jeunes qui fonctionnent bien dans le système. Nous ne sommes pas assez prompts et nous devrions carrément jeter dehors de nos écoles les jeunes qui causent le plus de problèmes. Peut-être faisons nous fausse route en considérant implicitement que le droit à l'éducation en place dans notre société nous oblige à supporter dans notre système scolaire des jeunes qui n'y ont pas leur place. Cela ne veut pas dire que nous devons abandonner les jeunes qui ont des problèmes. Nous devons leur offrir du support, mais dans la mesure où ils ont une volonté sincère de réussir. Je reviendrai plus en détail sur ce sujet dans un autre billet ultérieurement.


«Je te tiens par la barbichette...» pour une bonne cause

En octobre dernier, durant mon émission du matin sur les ondes du FM 100,3, j'ai reçu en entrevue deux étudiants en psychologie de l'Université Laval, Nicolas Poulin-Gagné et Michel Kingma-Lord, qui ont offert des « Free Hugs » (câlins gratuits) sutr le campus : http://www.radioego.com/ego/listen/9060

Nicolas et Michel frappent encore : les 9 et 11 février derniers, ils ont joué à « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » pour recueillir des fonds pour un organisme de charité. Avec un total de quelque 120 dollars en dons, ils ont acheté des pommes qui ont été remises à la Maison Lauberivière, qui organise des soupes populaires : http://www.youtube.com/watch?v=48pp0mQQw5g

Bravo à vous les gars!

Vous pourrez en apprendre plus à leur sujet via une page Facebook : http://www.facebook.com/alorspourquoipas

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